Récemment redéfinie à l’échelle internationale comme maladie à part entière, et intégrant la classification internationale des Maladies (CIM), la douleur chronique relève d’un vrai défi chez l’animal. En effet, leur communication non verbale peut s’avérer être un rempart pour l’identification et la compréhension de l’expression de la douleur.
Commençons par comprendre les différentes douleurs existantes et leur fonctionnement avant de s’intéresser à comment la rechercher chez votre compagnon à 4 pattes.
Classification des douleurs
Les douleurs peuvent être classées en plusieurs « niveaux » :
– Niveau 1 : Douleurs par excès de nociception (brûlure, traumatisme, contusions, fractures, etc…)
– Niveau 2 : Douleurs neuropathiques (douleurs spontanées de type décharge électrique, hyperalgésie, paresthésie)
– Niveau 3 : Douleurs nociplastiques (douleur multimodale, affectant le système nerveux central de la perception de la douleur, entrainant tristesse, état dépressif, altération des relations affectives et sociales)
– Niveau 4 : Douleurs mixtes (neuropathiques et nociplastisques)
Ne rien négliger !
Il existe chez l’animal des douleurs dites « fonctionnelles », c’est à dire sans anomalie aux examens complémentaires. Comme par exemple chez l’humain, les migraines, l’endométriose…
Quoi évaluer ?
La première chose que fera votre vétérinaire sera d’évaluer 3 grandes familles : la mobilité, la qualité de vie et les émotions de votre animal.
Plusieurs outils existent pour nous aider, comme le « Canine Brief Pain Inventory », ou la classification de Liverpool dans le cas d’arthrose. Il est donc possible que lors d’une consultation pour douleur ou arthrose, un questionnaire vous soit donné afin de caractériser au mieux l’état douloureux de votre petit compagnon.
Comment la traiter ?
Tout dépendra du niveau de douleur identifié.
Les traitements sont nombreux et peuvent aller du simple anti-inflammatoire jusqu’à des traitements plus novateurs comme les anticorps monoclonaux, les cellules souches ou le plasma enrichi en plaquettes.
Pour les plus téméraires, voici une vue simplifiée des mécanismes réquisitionnés lors de douleur chronique, à l’échelle tissulaire.
Source : La Dépèche vétérinaire technique N° 189 Novembre 2021 N°ISSN : 0999-4866